Il est très difficile et coûteux de dénombrer une espèce aussi  rare et discrète sur un vaste territoire boisé et accidenté comme les Pyrénées : c’est pourquoi, hormis les observations directes (individus, traces ou excréments), des techniques de dénombrement indirectes ont été mises en place. Les plus fréquemment utilisées sont :

Les monts cantabriques, au nord de l’Espagne, se distribuent sur les régions de Castilla y Leon, Cantabria et Asturias. Après être passée par une situation critique à la fin des années 90, la population d’ours cantabrique voit laborieusement son statut s’améliorer… et ceci en partie grâce à la volonté et au travail acharné d’une poignée d’hommes, dont l’équipe de la FOP (Fundación Osos Pardo).  L’ « étude génétique de l’ours brun dans le couloir entre les populations et dans la sous-population orientale cantabrique » achevée en 2014 montre bien que les 2 noyaux séparés depuis plus d’un siècle (massif occidental et massif oriental) sont enfin en contact et à l’abri de la dérive génétique qu’ils subissaient. Des estimations récentes évaluent la population d’ours cantabriques à plus de 230 exemplaires répartis sur une surface de 4900 Km2. Il devient donc possible de pouvoir les observer, comme le démontre ce film qui nous a été aimablement cédé par nos collègues de la FOP.

Pour en savoir plus :

http://www.ambientum.com/boletino/noticias/Rescate-genEtico-de-la-subpoblaciOn-oriental-de-osos-cantabricos.asp

Le bouquetin ibérique, Capra pyrenaica, a été chassé par les hommes préhistoriques sur la quasi-totalité de la péninsule ibérique : les fouilles effectuées sur les sites paléontologiques en témoignent. Cependant, la sous-espèce Capra pyrenaica pyrenaica qui peuplait les Pyrénées avait définitivement disparu en 1999 avec la mort des derniers exemplaires à Ordesa.